User:Liberlogos/René Lévesque in Scotland: Difference between revisions

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{{title|René Lévesque in Scotland|[[Pierre Godin]]|1997<br /><br />Excerpt translated by [[User:Liberlogos|Benoît Rheault]] from:<br /><br />''[[biblio:René Lévesque, héros malgré lui|René Lévesque, héros malgré lui]]}}
{{title|Vive l'Écosse libre !|[[Pierre Godin]]|1997<br /><br />Excerpt translated by [[User:Liberlogos|Benoît Rheault]] from:<br /><br />''[[biblio:René Lévesque, héros malgré lui|René Lévesque, héros malgré lui]]}}


[...] The other side of his liberating demonstration consists in showing that dependent peoples know the same vicissitudes as Quebecers. In June 1975, the occasion is given to him to go verify his theories in Scotland. The Scottish section of the ''Times'' of London invited him as a "separatist" to a symposium on education in Edinburgh, historical capital of this Scotland fallen under the English ferule, in 1707, and whose national language, Gaelic, was lost in the fog of time.
[...] The other side of his liberating demonstration consists in showing that dependent peoples know the same vicissitudes as Quebecers. In June 1975, the occasion is given to him to go verify his theories in Scotland. The Scottish section of the ''Times'' of London invited him as a "separatist" to a symposium on education in Edinburgh, historical capital of this Scotland fallen under the English ferule, in 1707, and whose national language, Gaelic, was lost in the fog of time.
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Leaving his Scottish friends, René Lévesque ensures them that Quebecers have "the will to become independent". Perhaps have the latter heard it. Three months later, at the end of October, a Crop opinion poll carried out on the scale of the province places his party ahead. For the first time of its history, the PQ leads the Liberals. [...]
Leaving his Scottish friends, René Lévesque ensures them that Quebecers have "the will to become independent". Perhaps have the latter heard it. Three months later, at the end of October, a Crop opinion poll carried out on the scale of the province places his party ahead. For the first time of its history, the PQ leads the Liberals. [...]


<!-- [...] L'autre volet de sa démonstration libératrice consiste à montrer que les peuples dépendants connaissent les mêmes vicissitudes que les Québécois. En juin 1975, l'occasion lui est donnée d'aller vérifier ses thèses en Écosse. La section écossaise du ''Times'' de Londres l'a invité comme « séparatiste » à un colloque sur l'éducation à Édimbourg, capitale historique de cette Écosse tombée sous la férule anglaise, en 1707, et dont la langue nationale, le gaélique, s'est perdue dans la brume des temps.
<!-- Chaque fois que René Lévesque trouve l'occasion de faire l'éloge des petits pays de la taille du Québec, comme la Suisse, la Suède ou le Danemark, et qui ont un revenu par tête équivalent, il ne se prive pas de monter en épingle leurs réussites. Le pédagogue souverainiste cherche alors à prouver qu'un Québec devenu pays se tirerait mieux d'affaire qu'une simple province dépendante d'un autre peuple majoritaire dont les intérêts et les visées ne coïncident pas toujours avec les siens.
 
Ses notes de lecture abondent en citations et en soulignés à la gloire des petits pays. La nation est pour lui une donnée éternelle, aussi nécessaire que la famille à l'équilibre et à l'épanouissement de l'individu. Quand le peuple est appauvri, craintif et incertain, comme celui du Québec, l'individu est désaxé, dégradé et diminué. Dans un petit pays dynamique comme la Norvège ou la Hollande, l'individu se sent grand, fier et plus fort. En ce sens, la réalité juridique de la nation canadienne, brandie par les fédéralistes comme les dix tables de la Loi, ne pèse pas lourd devant la réalité humaine, linguistique et sociale du Québec distinct. [...]
 
Parcourant le livre de Serge Richard sur le système scolaire suédois, il découvre que le ministère de l'éducation ne compte là-bas qu'une centaine de fonctionnaires. Il écrit : « Société compacte = petite taille =  mini-bureaucratie. » Rien à voir avec le gaspillage inouï où 11 gouvernements et plus de 200 comités fédéraux-provinciaux essaient de survivre au sein d'une véritable jungle bureaucratique. [...]
 
[...] L'autre volet de sa démonstration libératrice consiste à montrer que les peuples dépendants connaissent les mêmes vicissitudes que les Québécois. En juin 1975, l'occasion lui est donnée d'aller vérifier ses thèses en Écosse. La section écossaise du ''Times'' de Londres l'a invité comme « séparatiste » à un colloque sur l'éducation à Édimbourg, capitale historique de cette Écosse tombée sous la férule anglaise, en 1707, et dont la langue nationale, le gaélique, s'est perdue dans la brume des temps.


En préparant le texte de son discours, René Lévesque s'inspire du livre ''Scotland Today'' pour dresser un parallèle entre l'annexe provinciale de l'Angleterre qu'est devenue l'Écosse et l'annexe française du Canada qu'est devenue le Québec. Même population (5,2 millions et 6 millions). Même émigration massive vers les États-Unis au tournant du XXe siècle pour cause de chômage. Même persistance de traditions spécifiques (loi, religion, système scolaire) et de l'identité nationale, malgré les blessures de la vassalité et de l'assimilation. Même désir aussi de sécession, le Parti nationaliste écossais (SNP), favorable à l'indépendance de l'Écosse, a obtenu 30 pour cent des voix et une minorité des sièges aux dernières élections, comme le Parti québécois.
En préparant le texte de son discours, René Lévesque s'inspire du livre ''Scotland Today'' pour dresser un parallèle entre l'annexe provinciale de l'Angleterre qu'est devenue l'Écosse et l'annexe française du Canada qu'est devenue le Québec. Même population (5,2 millions et 6 millions). Même émigration massive vers les États-Unis au tournant du XXe siècle pour cause de chômage. Même persistance de traditions spécifiques (loi, religion, système scolaire) et de l'identité nationale, malgré les blessures de la vassalité et de l'assimilation. Même désir aussi de sécession, le Parti nationaliste écossais (SNP), favorable à l'indépendance de l'Écosse, a obtenu 30 pour cent des voix et une minorité des sièges aux dernières élections, comme le Parti québécois.
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