Reply of the Central and Permanent Committee of the County of Montreal to the Address of the London Working Men's Association: Difference between revisions

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The indigenous Masters of the wild regions of America knew neither lords nor kings; they freely chose the most deserving as chief of the council and chief of war. When, fond of freedom, the pilgrims of England approached for the first time the desolated shores of New England, they brought good seeds to a land which was already prepared to receive them and from where they would be propagated and borne fruit. And, although Europe undertook to confine its nations in various parts of this sanctuary, the corruptions which came in their wake disappeared under the intense light of these principles recognized, proclaimed and applied by a group of wise and virtuous democrats who faced and overcame the difficulties of their new colony, not for some reason related to wealth or by thirst for spoils, but to establish on more solid principles the science and the economy of government.
The indigenous Masters of the wild regions of America knew neither lords nor kings; they freely chose the most deserving as chief of the council and chief of war. When, fond of freedom, the pilgrims of England approached for the first time the desolated shores of New England, they brought good seeds to a land which was already prepared to receive them and from where they would be propagated and borne fruit. And, although Europe undertook to confine its nations in various parts of this sanctuary, the corruptions which came in their wake disappeared under the intense light of these principles recognized, proclaimed and applied by a group of wise and virtuous democrats who faced and overcame the difficulties of their new colony, not for some reason related to wealth or by thirst for spoils, but to establish on more solid principles the science and the economy of government.
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Depuis longtemps liés à vous en tant que sujets d'un même souverain, nous avons subi comme vous l'influence desséchante d'une aristocratie, qui, choyée dans l'hémisphère oriental, a été autorisée, par malheur pour nous, à gêner l'hémisphère occidental. Bien que nous ayons confiance que notre continent démocratique ne saurait rester longtemps assujetti à un principe aussi funeste et contraire à la nature, nous craignons comme vous que la vénération héréditaire envers certaines familles, la dangereuse accumulation d'immenses richesses dans les mains de quelques-uns et les pratiques corruptrices d'un gouvernement perverti par la distribution des faveurs, n'aient tellement gâché les bénéfices que devrait vous rapporter la glorieuse charte de vos droits que, sans doute, il faudra des années avant que nous ne touchiez l'héritage de liberté de vos ancêtres et n'en jouissiez pleinement. L'accession d'une jeune reine au trône a créé une occasion propice au renouvellement des termes du contrat social et de votre contrat d'allégeance. Cohéritiers avec elle des institutions de votre pays - ce pays pour la défense duquel vous avez maintes fois versé votre sang -, vous avez, par le persévérant labeur de votre travail quotidien, porté ce pays au faîte de la richesse; et voilà que, au milieu de cette aveuglante splendeur, fruit de votre énergie indomptable, on vous vole par des lois inégales et injustes, voilà que l'on vous accable d'impôts, vous privant du nécessaire afin d'assurer l'abondance à une caste arrogante occupée à vous empêtrer dans ses rets, vous qui travaillez honnêtement et consciencieusement à créer et à maintenir son immense fortune, qui est tout à la fois sa quote-part et l'instrument de votre sujétion politique. Bien que certains de vos actes, accomplis dans la dignité que confère la conscience de sa propre force, aient été couronnés de succès, trop souvent avons-nous eu le chagrin de voir certains de vos plus valeureux amis laissés pour compte à vos élections récentes et une portion du peuple se comporter en spectateurs indifférents, en auxiliaires consentants ou en serviles mercenaires de l'une ou l'autre des factions aristocratiques qui se disputent le privilège de vous tenir sous leur joug, totalement indifférentes à vos intérêts, sauf dans la mesure où la réforme d'un abus tend à raffermir leur propre pouvoir.
Depuis longtemps liés à vous en tant que sujets d'un même souverain, nous avons subi comme vous l'influence desséchante d'une aristocratie, qui, choyée dans l'hémisphère oriental, a été autorisée, par malheur pour nous, à gêner l'hémisphère occidental. Bien que nous ayons confiance que notre continent démocratique ne saurait rester longtemps assujetti à un principe aussi funeste et contraire à la nature, nous craignons comme vous que la vénération héréditaire envers certaines familles, la dangereuse accumulation d'immenses richesses dans les mains de quelques-uns et les pratiques corruptrices d'un gouvernement perverti par la distribution des faveurs, n'aient tellement gâché les bénéfices que devrait vous rapporter la glorieuse charte de vos droits que, sans doute, il faudra des années avant que nous ne touchiez l'héritage de liberté de vos ancêtres et n'en jouissiez pleinement. L'accession d'une jeune reine au trône a créé une occasion propice au renouvellement des termes du contrat social et de votre contrat d'allégeance. Cohéritiers avec elle des institutions de votre pays - ce pays pour la défense duquel vous avez maintes fois versé votre sang -, vous avez, par le persévérant labeur de votre travail quotidien, porté ce pays au faîte de la richesse; et voilà que, au milieu de cette aveuglante splendeur, fruit de votre énergie indomptable, on vous vole par des lois inégales et injustes, voilà que l'on vous accable d'impôts, vous privant du nécessaire afin d'assurer l'abondance à une caste arrogante occupée à vous empêtrer dans ses rets, vous qui travaillez honnêtement et consciencieusement à créer et à maintenir son immense fortune, qui est tout à la fois sa quote-part et l'instrument de votre sujétion politique. Bien que certains de vos actes, accomplis dans la dignité que confère la conscience de sa propre force, aient été couronnés de succès, trop souvent avons-nous eu le chagrin de voir certains de vos plus valeureux amis laissés pour compte à vos élections récentes et une portion du peuple se comporter en spectateurs indifférents, en auxiliaires consentants ou en serviles mercenaires de l'une ou l'autre des factions aristocratiques qui se disputent le privilège de vous tenir sous leur joug, totalement indifférentes à vos intérêts, sauf dans la mesure où la réforme d'un abus tend à raffermir leur propre pouvoir.
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Signé sur l'ordre et au nom du Comité central et permanent,
Signé sur l'ordre et au nom du Comité central et permanent,


RAYMOND PLESSIS, président
RAYMOND PLESSIS, Chairman <br />
L.-J. PAPINEAU
L.-J. PAPINEAU <br />
C.-H. CÔTÉ
C.-H. CÔTÉ <br />
JOSEPH LE TOURNEUX
JOSEPH LE TOURNEUX <br />
PIERRE CADIEUX
PIERRE CADIEUX <br />
CHAMILLY DE LORIMIER
CHAMILLY DE LORIMIER <br />
ANDRÉ OUIMET
ANDRÉ OUIMET <br />
J. PHELAN
J. PHELAN <br />
C.-O. PERRAULT
C.-O. PERRAULT <br />
E. B. O'CALLAGHAN
E. B. O'CALLAGHAN <br />
ROBERT NELSON
ROBERT NELSON <br />
J. BOULANGET
J. BOULANGET <br />
LOUIS PERRAULT
LOUIS PERRAULT <br />
W. GALT
W. GALT <br />
E.-R. FABRE
E.-R. FABRE <br />
T. S. BROWN
T. S. BROWN <br />
E.-N. DUCHESNOIS
E.-N. DUCHESNOIS <br />
JOSHUA BELL
JOSHUA BELL <br />
CHEVALIER DE LORIMIER, secrétaire
CHEVALIER DE LORIMIER, Secretary <br />
GEORGE-ÉTIENNE CARTIER, secrétaire
GEORGE-ÉTIENNE CARTIER, Secretary <br />
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